Foot-analyse : Entre récalcitrance et maladresse administrative, quelle est la vérité derrière le bras de fer opposant le Tempête FC et le Cosmopolite Club ?

À un moment où les mordus du football national s’impatientent pour la tenue des playoffs, où le spectacle et l’enjeu de chaque rencontre composeront l’émotionnel des supporters, Le Cosmopolite Sc terminant en première position défiant la logique du football Saint-Marcois, et que le Tempête FC l’une des premières équipes acceptant la tenue de ce Championnat National Spécial. Si l’équipe belle colonne s’est vu privée du playoffs, ce qui sera un manque à gagner pour la continuité du Championnat en terme d’affluence au terrain. Dans un duel à distance, le Cosmopolite attaque par une plainte pour trafic d’influence le Tempête FC, qui de son côté contre- attaque et communique pour donner l’espoir du playoffs à ces fanatiques.

Port-au-Prince, le 5 mai 2024.- Tensions palpables dans le milieu du football haïtien : le Cosmopolite SC manifeste ouvertement son irritation vis-à-vis du comportement de certains dirigeants du Tempête FC. En réaction à ces allegations, il a porté plainte auprès du secrétariat de la Fédération Haïtienne de Football (FHF).

Parallèlement, le Tempête FC, cherchant à dissiper les nuages d’incertitude, a émis un communiqué de presse sollicitant une enquête officielle sur l’affaire Scarly Jérôme. Ces démarches illustrent les conflits en coulisses qui compliquent et chargent l’atmosphère dans les arènes du football national.

Dans une plainte adressée au Secrétariat Général de la Fédération Haïtienne de Football, dont une copie est parvenue à notre rédaction, deux dirigeants du Tempête FC sont accusés. Le premier, l’actuel président du Tempête FC, M. Nola Marius et/ou Nola Ducasse, est soupçonné d’avoir offert et distribué la somme de 30 000 gourdes aux joueurs de l’USR pour les motiver à remporter la victoire contre le Cosmopolite SC. Ce dernier est également impliqué dans un rapport de l’ULCC pour corruption. Le second dirigeant cité dans cette correspondance est M. Chérilus Nicolas, qui aurait personnellement contacté le président de l’USR, M. Peguy Noël, lui proposant de formuler une réserve sur le Cosmopolite SC en lui promettant de lui garantir les frais du dépôt de réserve.

Ces pratiques malséantes, longuement pratiquées dans le football haïtien, sont pourtant condamnées par l’article 62 des règlements du championnat national spécial, les règlements de la FHF et de la FIFA relatifs aux pots-de-vin et au trafic.

En réponse à l’offensive du Cosmopolite, le Tempête FC, dans une note de sa section de communication, a porté plainte contre les dirigeants du Cosmopolite qui auraient utilisé un joueur en dehors de ce qui est prévu dans les règlements du Championnat National Spécial. Les dirigeants du Tempête demandent une enquête spéciale sur l’enregistrement de Scarly Jérôme, pour vérifier s’il a été fait selon les règlements promulgués dans le cadre du Championnat National Spécial.

Dans un éclat de révélation numérique, une note vocale circulant avec véhémence sur les réseaux sociaux dévoile que Scarly Jérôme, lorsqu’il était encore un jeune prodige du football, a été lié par un contrat de cinq ans avec le Tempête FC.

Une pratique audacieusement contraire aux statuts de la FIFA. Selon ces mêmes règlements, un joueur mineur ne devrait pas être enchaîné à un engagement aussi étendu, révélant ainsi une faute administrative qui semblait être le sport favori de l’ancienne administration (COCON, COCHAFOP). Ironie du sort, ce contrat, que les dirigeants du Cosmopolite SC affirment avoir expiré en 2022, flirte avec l’absurde en démontrant une fois de plus l’art de l’omission et de l’interprétation flexible des règles qui caractérisaient cette ère révolue.

Si c’est vrai que la première phase (aller et retour) du Championnat National Spécial a connu un succès sur le terrain, jusqu’à présent aucune licence digitalisée n’a été remise aux joueurs, ce qui représente une faille énorme sur le plan administratif. Leurs statuts et leurs identités ne sont pas clairement définis, ce qui porte préjudice au travail des commissaires.

Encore une fois, le jeune président du Cosmopolite, Eveno Destin, se retrouve au cœur d’une nouvelle controverse. Rappelons-nous son précédent clash avec Hicaine LaFleur, qui avait contraint le Cosmopolite Club à quitter son siège à Saint-Marc, le tout sur fond de complications administratives qui auraient aisément pu se résoudre à l’amiable, si seulement les règlements avaient été appliqués avec discernement. Cependant, quand on est soi-même embourbé dans le marais des suspicions, il devient périlleux de prétendre imposer la moindre réglementation. En effet, pour que les lois du jeu soient respectées, il est essentiel d’être perçu non seulement comme un parangon d’équité mais aussi comme un acteur qui ne jongle pas habilement avec les règles selon les circonstances.

Alors que le Cosmopolite SC et le Tempête FC se parent des oripeaux de la « Solidarité des Clubs », se proclamant champions des mêmes vertus d’antan, l’on se demande si ces deux équipes parviendront à éviter un cirque public pour la gloire de cette prétendue fraternité. Serait-il possible que ce dossier soit traité avec une once d’équité, ou les fantômes de réputation qui hantent les couloirs de la Fédération Haïtienne de Football en décideront autrement ?

Pendant ce temps, le Tempête FC, armé d’informations peut-être venues des tréfonds de la Fédération, espère secrètement remporter la palme de la raison. Et pour couronner le tout, si chaque club avait daigné suivre les règles du jeu, peut-être aurions-nous été épargnés de ce duel tragiquement comique. Qui sait ? Dans le grand théâtre du football haïtien, le spectacle doit toujours continuer, coûte que coûte.