Analyse

Football_Analyse : De nombreuses conditions seraient inaptes à la réouverture du championnat national de D1

 

Par: Peterson Pierre-Louis

La nouvelle s’est répandue sur la toile comme une bombe ce mercredi 27 décembre; où à l’issue d’une réunion réalisée par le Comité de normalisation avec les dirigeants de club de D1 qu’une entente aurait été trouvée pour la reprise du championnat national de première division avec un format inédit.

Malgré la réticence des clubs de solidarité de bouder l’invitation faite par les membres du Comité normalisant les affaires administratives au sein du bureau fédéral. Une note décisionnelle a été prise en cette pénible circonstance ce 24 décembre.

À l’intérieur de cette missive signée par dix dirigeants de (10) clubs, beaucoup de faits ont été relaté. Ces clubs ont exigé des explications sur le constat de diffamations de la correspondance de la FIFA, concernant également le procès-verbal de la réunion du 2 novembre dernier et sur l’absence du championnat national depuis trois(3) ans. En outre, sur les déclarations mensongères faites par la FIFA en relatant qu’aucun
club n’avait émis d’objection en ce qui a trait à la prolongation du mandat du Comité de normalisation.

Malgré tout par visio-conférence tous les 18 clubs de première Division ont répondu à l’appel. _Le 18 février prochain serait la date du renouveau du football haïtien après tantôt trois(3) ans de disette.

En effet, la Fédération Haïtienne de Football (FHF) leur avait posé des conditions sine qua non pour avoir leur licence de clubs. Ont-ils déjà respecté toutes les normes de professionalisation d’un club à ce niveau? Nous sommes en passe également de demander est-ce que toutes les conditions empêchant préalablement la réouverture dudit championnat ont été résolu?

Fautes de grives on mange les merles. Sur cette base, il faut à tout prix participer à ce championnat car il y aura une aubaine pour chaque club dont les joueurs au chomâge en bénéficiera également. Parce que c’est la Fédération Haïtienne de football qui financera totalement la compétition. Elle prendra aussi en charge les questions liées à la licence des clubs de la CONCACAF.

L’argent guérit les maux mais la vie des acteurs footballistiques coûtent plus chère. Si c’est sur la base de trois groupes ou d’une manière régionale se jouera cette compétition. La question de sécurité est primordiale.

Cette mention a été soulevé par des clubs artibonitiens. Comment couvrir ou participer à un match à liancourt entre Triomphe et USR? Ce département notamment gangréné par le banditisme: Kokorat san ras, Gran grif et les diverses Coalitions de chandelles et Jean Denis. Ces deux derniers groupes rivaux s’affrontent souvent dans la foulée à liancourt.

Entres autres, la division en trois groupes ne fera pas l’affaire pour le grand public de se déplacer surtout à Port-au-Prince. Lorsque l’on sait qu’il y a des bandits non loin du stade Sylvio Cator à Village de dieu. Sans compter des actes de kidnapping perpétrés au niveau du centre-ville. À Pétion-ville également l’insécurité bat son plein et le gang kraze baryè dirigé par le caid Vitelhomme Innocent n’en démord pas.

Au-delà de tout ça, on se questionne sur le niveau de professionalisation des clubs; car le 20 octobre dernier la FHF a exigé aux clubs des critères de licence en vue d’une éventuelle réouverture du championnat pour la saison 2023-2024.

Nommer un responsable de média,de marketing, avoir un team manager, avoir une équipe de jeune(10-20 ans), nommer un secrétaire Général et un entraineur qualifié, présenter un budget pour ladite saison, nommer un responsable de sécurité, preuve de contrat et un accord avec un terrain certifié.

Ces critères seront-ils respectés par les dirigeants de clubs? Est-ce que la ligue (peut-être la LINAF) veillera à l’application de ces critères sus mentionnées? Or la CONCACAF en exigerait. Toute cette folie c’est pour le respect de l’imposition de cette instance régionale voulant la participation de deux(2) clubs nationaux au Championnat de la CONCACAF.

Le désir ardent de revoir le ballon rond rouler sur les petits rectangles verts de nos parcs parait imminent mais les conditions sociaux et de sécurité sont au point mort. À l’image du pays, le secteur footballistique est touché par ce problème paraissant récurrent qu’est l’insécurité. Ajouté à la non confirmité des clubs de D1 de laisser le stade amateurisme. Nous sommes sceptiques au retour du football en Haiti. Également douteux au bon déroulement de ce championnat malgré ce nouveau format.

Les acteurs concernés seront-ils à la hauteur de leur responsabilité, tenant compte des défis majeurs auxquels ils pourront faire face quant à l’effectivité de ce championnat sur le plan économique et organisationnel ?

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