
Par Mythsouka Jean-Philippe
Il y a encore un an, Jannik Wanner, 25 ans, incarnait l’un des plus beaux espoirs du football haïtien en Europe. Révélé en Autriche sous les couleurs du SK Amstetten, le virevoltant ailier gauche avait impressionné la 2e division autrichienne durant la saison 2024-2025 : 32 matchs, 10 buts et 12 passes décisives. Une campagne éclatante qui lui avait valu un transfert remarqué en Écosse, à Livingston, club de première division. Mais depuis ce transfert, tout semble s’être arrêté pour le joueur.
De l’ascension fulgurante au mur écossais
Arrivé à Livingston à l’été 2025, Wanner espérait franchir un nouveau palier. Pourtant, dès les premières semaines, il se heurte à une réalité plus rude : concurrence féroce, système de jeu défensif, adaptation difficile à un football plus physique. Comme Résultat : aucune apparition en Premiership, seulement deux entrées en jeu en Coupe de la Ligue écossaise, pour 72 minutes de temps de jeu total.
Très vite, le club choisit de le prêter à Saint Johnstone, en deuxième division écossaise, dans l’espoir de lui redonner du rythme. Mais là encore, l’histoire se répète : trois apparitions, toutes en fin de match, sans réelle opportunité de s’imposer.
Un talent en perte de repères
Ce déclin soudain interroge. Comment un joueur aussi productif en Autriche a-t-il pu disparaître aussi vite des radars ?
Certains observateurs évoquent une mauvaise gestion de carrière, un transfert trop précipité vers un championnat exigeant sans période d’adaptation suffisante. D’autres pointent un manque de confiance : après un début de saison sans but, Wanner aurait été relégué au banc, puis oublié dans la rotation.
À 25 ans, âge où beaucoup de joueurs atteignent leur maturité,l’ilier haïtien (non encore appelé chez les Grenadiers) semble aujourd’hui plongé dans l’ombre, bien loin de son niveau d’Amstetten.
Et maintenant ?
Reste à savoir si Wanner saura rebondir. Un retour en Autriche ou un transfert dans un championnat plus technique pourrait lui permettre de retrouver confiance et visibilité.
Car malgré cette période difficile, son talent n’a pas disparu : vitesse, percussion, capacité à créer le danger… autant d’atouts qui, bien exploités, peuvent encore relancer une carrière mise entre parenthèses.
Jannik Wanner, c’est peut-être l’histoire classique d’un joueur parti trop vite vers le haut niveau sans accompagnement adéquat. Mais à 25 ans, tout n’est pas perdu : l’ombre d’aujourd’hui peut encore laisser place à une renaissance demain.



