Par James Bake
L’État haïtien a signé le lundi 25 Août 2025, un partenariat avec la Fédération haïtienne de football (FHF), via le comité de normalisation. En tout, 600 millions de gourdes sur trois ans, soit 200 millions par an jusqu’en 2028, seront injectés dans le football national. Un premier chèque de 100 millions a déjà été remis aux dirigeants pour supporter la sélection U-17 en pleine préparation en prélude à sa participation à la Coupe du Monde Qatar 2025.
Ces fonds doivent servir aux sélections nationales et à la création d’une Ligue professionnelle haïtienne, présentée comme la clé d’une nouvelle ère pour le championnat de première division. Mais derrière les promesses, une question s’impose : cet argent changera-t-il vraiment le football haïtien, ou finira-t-il comme tant d’autres budgets engloutis dans l’opacité et le gaspillage ?
Depuis trop longtemps, le sport roi en Haïti est victime de mauvaise gestion et de projets avortés.Cette fois, le comité de normalisation a une responsabilité historique : utiliser chaque gourde dans la transparence et prouver que ce financement peut réellement transformer la discipline tant aimée par le peuple depuis l’épopée de Manno Sanon.
Le peuple, déjà meurtri par tant de désillusions, de problèmes et de calamités diverses , ne tolérera pas un énième détournement ni un scandale de plus. Nous voulons voir des nouvelles Melchie, Batcheba, Nerilia et Sherly. Nous espérons voir de nouveaux Donald Guerrier, Danley Jean Jacques, Arcus Carlens pour ne citer qu’eux cela.
Ces 600 millions de gourdes appartiennent au pays, pas à des individus. Le comité de normalisation doit rendre des comptes clairs et tangibles. Pas de promesses creuses, pas de gestion opaque : il est temps que le football haïtien récolte enfin les fruits de l’argent investi. Sinon, cette manne restera dans la mémoire collective comme un immense gâchis. Rendez-vous en 2030.
