Analyse

Foot-Sélection : La presse sportive haïtienne blacklistée par les entraîneurs étrangers

Par James Bake

Il ne s’agit plus d’un simple constat, mais d’une réalité flagrante : aucun média sportif haïtien n’a accès aux entraîneurs étrangers des sélections nationales.Les entraîneurs français, qui dirigent les équipes masculines ou féminines, semblent désormais inaccessibles. Une omerta orchestrée en coulisse ? Tout porte à le croire.

Comment expliquer que Malou Quignette puisse accorder une entrevue à un média britannique, et que Sébastien Migné de sa part s’exprime longuement dans les colonnes de So Foot, un média français, mais que les journalistes haïtiens soient systématiquement écartés ? En Haïti, c’est le black-out total. Et cette stratégie du silence imposée par le Comité de Normalisation soulève une question légitime : que cherche-t-on à cacher ? Incompétence, opacité, ou simple mépris ?

Dans d’autres pays, les entraîneurs participent à des points de presse, répondent aux questions des journalistes, donnent des interviews, créent un lien avec le public à travers les médias locaux. Mais en Haïti, tout semble anormal. À l’approche de la dernière phase des éliminatoires pour la Coupe du Monde, aucun média haïtien ne sait ce que prépare Migné pour les Grenadiers. Et c’est inacceptable.

Ce silence radio est une forme de mépris envers la presse locale et, au-delà, envers tout le peuple haïtien. Car, la sélection nationale n’appartient pas à un petit groupe enfermé dans une bulle, elle appartient au pays tout entier.Le peuple a le droit de savoir. Il exige des réponses. Il réclame de la transparence.

Haïti mérite mieux que des entraîneurs cloîtrés et des dirigeants silencieux. La sélection nationale ne doit pas devenir une forteresse inaccessible, mais un espace de dialogue, d’engagement et de vérité.

 

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