Par Merlyne Pierre Louis
Le 9 février 2024, le Paris Saint-Germain a adressé une lettre officielle à la famille de Pierreline Nazon pour l’inviter à un stage de formation au campus PSG, du 26 février au 25 mars. Tout était pris en charge par le club parisien : hébergement, repas, et conditions d’encadrement professionnelles, entre autres.
Mais malgré cette chance rare, la jeune attaquante haïtienne ne s’est jamais rendue en France. Aujourd’hui, elle joue au futsal en Haïti. Selon nos sources, cette décision ne venait pas d’elle-même. Ce sont ses proches qui auraient freiné son départ, invoquant des doutes, des questions d’argent et de méfiance vis-à-vis de l’encadrement.
Au même moment, Lourdjina Étienne, elle aussi sollicitée par un grand club européen , l’Olympique Lyonnais , subissait des pressions similaires. Certaines personnes de l’entourage de Nazon ont tenté de bloquer son départ, allant même jusqu’à écrire au club pour vérifier si l’offre était vraie.
La suite, on la connaît. Lourdjina est partie. Elle a fait son stage. Et ce 15 juillet 2025, elle a signé en D1 Arkema avec le FC Fleury 91.
Deux jeunes filles, deux invitations, deux talents, deux décisions et deux réalités : l’une en futsal, l’autre en football professionnel.
Le cas de Pierreline révèle une chose : en Haïti, le talent ne suffit pas. Sans encadrement solide, sans vision, sans protection contre les influences néfastes, les plus belles opportunités peuvent disparaître. Et ce sont les joueuses qui paient les conséquences.
