Par Hendy Desilien
Le 17 mai dernier, la Fédération Palestinienne de Football (PFA) a demandé la suspension immédiate de la Fédération Israélienne (IFA) lors du Congrès de la FIFA. Cette requête, motivée par des accusations de violations des droits humains, a suscité de nombreuses réactions dans le monde du football et même dans l’au-delà. Prévue initialement pour être examinée le 20 juillet, cette demande a été reportée par le président de la FIFA, Gianni Infantino, à une date ultérieure. Les arguments des deux parties seront finalement étudiés lors du Conseil de la FIFA prévu le 31 août._
La PFA accuse l’IFA de ne pas respecter les statuts de la FIFA, en particulier ceux relatifs aux droits humains et aux objectifs humanitaires. Ces accusations sont appuyées par un rapport indépendant, publié cette semaine, réalisé par des avocats spécialisés en droit international et en droits humains. Ce rapport affirme que la fédération israélienne enfreint plusieurs des statuts de la FIFA et recommande sa suspension immédiate.
Parmi les violations évoquées, le rapport souligne l’implication de l’IFA dans des activités en Cisjordanie occupée, ce qui contrevient aux principes de neutralité et d’intégrité sportive de la FIFA. De plus, le rapport critique et le traitement réservé aux joueurs palestiniens, souvent confrontés à des restrictions de mouvement sévères, affectant leur capacité à s’entraîner et à participer à des compétitions internationales.
En réponse à ces accusations, l’IFA a nié toute violation des statuts de la FIFA et a demandé plus de temps pour préparer sa défense. Gianni Infantino a donc décidé de reporter la décision, expliquant que les deux parties devaient avoir l’opportunité de présenter des arguments complets et bien préparés. Ce report a été critiqué par certains observateurs, qui estiment que la FIFA aurait dû agir plus rapidement face à des accusations aussi graves.
En attendant, la sélection israélienne continue de participer aux compétitions internationales. Elle sera autorisée à concourir lors du tournoi olympique de football, prévu du 24 juillet au 9 août, et l’équipe première disputera un match de Ligue des nations contre la Belgique le 6 septembre. Ce match sera délocalisé en Hongrie, à la suite du refus de Bruxelles d’accueillir l’évènement, une décision motivée par des considérations de sécurité et de politique internationale.
Ce contexte complexe met en lumière les tensions politiques et diplomatiques qui entourent le football dans cette région du monde. La demande de suspension de l’IFA par la PFA n’est pas seulement une question sportive, mais aussi un symbole des relations tendues entre Israël et la Palestine. Le Conseil de la FIFA du 31 août sera donc un moment crucial, non seulement pour les fédérations concernées, mais aussi pour la FIFA elle-même, qui devra démontrer son engagement envers ses propres principes et statuts.
Le report de la décision de la FIFA concernant la suspension de l’IFA maintient une incertitude pesante sur le football international. Alors que les compétitions continuent, la pression monte sur la FIFA pour qu’elle prenne une décision ferme et équitable. Les attentes sont grandes pour le Conseil de la FIFA du 31 août, où une décision définitive pourrait avoir des répercussions significatives non seulement pour les fédérations concernées, mais aussi pour l’ensemble du monde du football. La manière dont la FIFA traitera cette affaire sera scrutée de près et pourrait bien définir l’avenir de son rôle en tant qu’arbitre des conflits internationaux dans le sport.
