La sélection nationale haïtienne de football vient de vivre une nouvelle humiliation sur la scène internationale. Avec deux défaites et un match nul pour un total famélique d’un point en trois rencontres, notre parcours à la Gold Cup 2025 s’est terminé dans la honte et la frustration. Une performance indigne d’un pays au riche potentiel footballistique comme Haïti.
Commençons par accorder un bravo au Comité de Normalisation pour son travail administratif et organisationnel. Malgré des conditions complexes, ce comité a permis à l’équipe de se préparer et de participer à la compétition. Cependant, la faillite est totale sur le plan technique et sportif.
Un staff technique déconnecté
Le premier responsable de cet échec, c’est le staff technique actuel. L’entraîneur principal, Sébastien Migné, s’est illustré par son arrogance et son incompétence. Incapable de proposer un projet de jeu cohérent, il n’a jamais su fédérer son groupe ni adapter ses choix tactiques à la réalité du football caribéen. Il est temps de tourner la page. Son passage à la tête de l’équipe nationale est un échec cuisant.
À ses côtés, le conseiller technique Gabriel Pellegrino ne semble jouer aucun rôle significatif. Son implication est invisible, son impact inexistant. Pourtant, il continue de bénéficier des ressources de la FIFA sans rendre de comptes réels. C’est une situation inacceptable.
Quant aux entraîneurs stagiaires français, leur présence soulève de sérieuses questions. Haïti n’a pas besoin de terrain de stage pour des techniciens étrangers en quête d’expérience. Ce que nous exigeons, c’est un véritable projet de développement porté par des professionnels compétents, enracinés dans la réalité haïtienne.
Des joueurs divisés et déconnectés du maillot
Sur le terrain, l’équipe a manqué d’envie, de cohésion et de discipline. Des clans se sont formés au sein du groupe, minant l’unité de l’effectif. Certains joueurs, pourtant expérimentés, ont trahi l’esprit d’équipe. Il est temps de mettre un terme à ce système de privilèges. Les places en sélection doivent se mériter, pas se négocier.
Place à une nouvelle génération de dirigeants et de joueurs..!
La reconstruction doit commencer immédiatement. Il est temps de donner leur chance aux jeunes dirigeants et joueurs haïtiens. Cette génération mérite une vraie structure, une vision claire, et surtout, un encadrement technique digne de ce nom.
2026 ? Oublions! Cap sur 2030.
Le rêve de la Coupe du monde 2026 est désormais hors d’atteinte. Ce serait une erreur stratégique de s’y accrocher. Préparons 2027 (Gold Cup) et 2030 (Coupe du Monde) avec lucidité. Pour cela, il faut nettoyer la Fédération au niveau technique, réévaluer chaque poste et redéfinir un vrai plan de développement à long terme sur 10 ans .
La sélection haïtienne a touché le fond. Il est temps de réagir. L’amour du maillot ne suffit plus : nous avons besoin de compétence, de rigueur et de courage.
