Analyse

FHF : L’heure de vérité pour une institution rongée par l’incompétence et les abus

 

Depuis quelques heures, l’affaire opposant Hervé Bazile à la Fédération Haïtienne de Football (FHF) fait grand bruit. Au cœur de la controverse : le non-respect des règlements de la FIFA concernant la convocation des joueurs internationaux, mais aussi une série de pratiques douteuses et une gestion opaque, qui semblent désormais arrivées à leur point de rupture.

Le fond du litige : une convocation hors délai

Selon les textes clairs et indiscutables de la FIFA, notamment le Règlement sur le Statut et le Transfert des Joueurs (RSTJ), un club professionnel est en droit de refuser de libérer un joueur si la convocation n’est pas envoyée au moins 15 jours avant le premier match d’une fenêtre internationale. C’est la règle. Elle est connue, elle est appliquée partout dans le monde. Et qui pis est dans le Mail adressé par Carlo Marcelin on peut voir et lire g.kyriakides@appollon.com.cy qui est le Club Kyria Limassol basé en Chypre. Quand on sait que Bazile évoluait dans le Club Français le Havre FC, amateurisme total.

Or, dans le cas d’Hervé Bazile, joueur professionnel reconnu et pilier de la sélection haïtienne, cette exigence n’a pas été respectée. La FHF, par négligence et incompétence grave, a émis une convocation hors délai, et à un autre club compromettant ainsi sa participation à un rassemblement très important pour l’équipe nationale.

Ce type de bourde administrative, qui serait considéré comme une faute grave dans toute fédération sérieuse, n’est malheureusement pas un cas isolé en Haïti. Il est le reflet d’un mal plus profond : une culture de l’amateurisme, de l’opacité et, dans certains cas, de la prédation au sein de la FHF.

Le rôle néfaste du team manager Peterson Desormeaux

Le nom de Peterson Desormeaux, actuel team manager des sélections nationales, revient dans toutes les discussions. De plus en plus de voix s’élèvent pour dénoncer sa gestion catastrophique, marquée par l’improvisation, les conflits avec les joueurs, le non-respect des procédures et, surtout, des pratiques abusives à l’égard des familles des sélectionnés.

Des témoignages accablants font état de percevoir d’argent et de matériel adressées aux parents des joueurs et joueuses, une pratique totalement contraire à l’éthique sportive et aux règlements internationaux. Comment peut-on espérer bâtir une sélection compétitive si la base même du fonctionnement repose sur l’exploitation des familles et une corruption institutionnalisée ?

Il est grand temps que le comité de normalisation prenne ses responsabilités — ou se retire. Monique André, en tant que présidente, doit poser des actes forts ou elle démissionne. Il ne s’agit pas seulement de réparer une convocation envoyée en retard. Il s’agit de restaurer la crédibilité d’une institution censée incarner la fierté nationale.

Les responsabilités doivent être établies

Dans cette affaire, la tête de Peterson Desormeaux ne peut pas rester en place. L’accumulation d’erreurs, les témoignages accablants et le coût sportif de ses manquements (nombreuses non-qualifications, gestion désastreuse des rassemblements, climat délétère avec les joueurs) justifient un renvoi immédiat.

Mais Desormeaux n’est pas seul. Le nom de Carlo Marcelin, personnage controversé depuis des décennies au sein de la FHF, est également cité. Son influence nuisible, son implication dans des affaires opaques et son rôle présumé de « raquetteur » en font un symbole de tout ce qu’il faut extirper du football haïtien.

Hervé Bazile, un héros trahi

Ce qui rend cette affaire encore plus révoltante, c’est qu’elle touche un joueur emblématique de la sélection haïtienne. En 2019, lors de la Gold Cup, Hervé Bazile a été l’un des artisans majeurs de l’exploit historique de l’équipe nationale, qui avait su faire vibrer toute la diaspora et tout un pays ruiné par la misère et les multiples crises.

Que ce même joueur, engagé, discipliné et amoureux de son pays, soit ainsi exclu à cause d’une erreur administrative témoigne d’une gestion où l’incompétence devient une sanction injuste pour les talents.

Un changement s’avère impératif

Le football haïtien mérite mieux. Il existe en Haïti, et dans la diaspora, des professionnels compétents, intègres et passionnés, capables d’occuper les postes stratégiques à la FHF. Ce n’est pas une fatalité d’avoir une fédération corrompue ou inefficace. C’est un choix politique, un choix de gouvernance.

Le comité de normalisation n’a pas été installé pour couvrir des incompétents, mais pour nettoyer la maison. L’heure est venue de passer à l’action : Peterson Desormeaux, Carlo Marcelin, et tous les autres éléments toxiques doivent être démis de leurs fonctions.

Les erreurs sont humaines. L’incompétence répétée, elle, est criminelle lorsqu’elle pénalise tout un pays. Il faut que des têtes tombent — pas pour satisfaire une vengeance personnelle, mais pour restaurer la dignité du football haïtien. Si la présidente Monique André ne prend pas ses responsabilités, elle devra répondre elle aussi de son silence et de sa possible complicité.

Le meilleur est à venir !

 

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