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Darryl Guerrier, un jeune talent aux racines haïtiennes en stage en Espagne

Par Merlyne Pierrelouis

À seulement 17 ans, Darryl Guerrier, jeune ailier et latéral du CS Saint-Laurent au Canada, vit une étape importante de sa jeune carrière. Originaire de Terrebonne, avec des racines profondes à Jacmel, il s’apprête à participer à un stage de deux jours au CD Leganés en Espagne (18 et 30 août 2025).

Partons à la rencontre de ce talent prometteur

Darryl Guerrier se présente comme un joueur ambitieux, mais profondément attaché à ses origines. « Je m’appelle Darryl Guerrier, j’ai 17 ans et j’évolue au poste d’ailier ou de latéral au CS Saint-Laurent », explique-t-il.

Natif de Terrebonne, il a fait ses premiers pas au FC La Plaine avant de progresser dans le football canadien. Derrière son parcours sportif, il revendique fièrement son identité : « Ma famille est originaire de Jacmel. La culture haïtienne fait partie de ma vie au quotidien, car j’ai grandi avec elle et j’ai le sang haïtien. »

Bien qu’il n’ait pas encore foulé le sol haïtien, Darryl garde un lien fort avec le pays de ses parents. « Juste avant le tremblement de terre de 2010, ma famille et moi étions supposés partir visiter Haïti. Mais à cause de la catastrophe, nous avons annulé le voyage », raconte-t-il avec émotion. En attendant, c’est sa famille proche qui lui sert de pilier.

« Ma famille, c’est ce que j’ai de plus cher au monde. Sans eux et sans les sacrifices qu’ils ont faits pour moi, rien n’aurait été possible. »

Son entourage a toujours joué un rôle déterminant dans son ascension. « Celui qui m’inspire le plus est mon père, car c’est lui qui m’a transmis les bases du football et la discipline. Pour ce qui est du soutien, ma mère, mon père, ma sœur et ma grand-mère sont presque toujours présents à chacun de mes matchs », confie-t-il. Pas étonnant alors que ses proches aient accueilli avec fierté l’annonce de son stage en Espagne. « Ils étaient fiers et soutenants, mais savaient que ce moment devait arriver. »

Cette opportunité en Espagne, il l’a obtenue « grâce à son talent et son agent ». Pour lui, ce stage à Leganés est plus qu’une simple étape : « Ce stage représente une chance et une expérience importante pour moi, peu importe la réponse du club. Je sais que ce ne sera pas ma dernière opportunité, mais on ne sait jamais. » Son objectif est clair : « Donner le meilleur de moi-même, acquérir de l’expérience et, bien sûr, être retenu. » Dès sa première pratique, il a déjà reçu « de bonnes réactions de la part des joueurs de l’équipe ainsi que de l’entraîneur ».

Mais au-delà du rêve européen, Darryl garde les yeux tournés vers Haïti. « Représenter Haïti serait un rêve d’enfant. Depuis tout jeune, je ne cesse de demander à mon père d’entamer les démarches nécessaires », avoue-t-il. Si un jour il doit choisir entre le Canada et Haïti, il préfère rester pragmatique : « Pour moi, ce n’est pas une question de choix, mais plutôt de savoir quelle sélection croit vraiment en moi et en mes capacités. » Sa vision est claire : « Je me vois faire partie des Grenadiers et marquer l’histoire de l’équipe d’Haïti. »

Confiant mais lucide, il se projette déjà dans l’avenir : « Je crois qu’un jour, dans 5 ans, je répondrai à cette question entouré de journalistes. Je reste confiant et humble, et je sais que Dieu seul sait à quel point je travaille fort pour atteindre le plus haut niveau. » Inspiré par Wilde-Donald Guerrier, puis par Duckens Nazon « avec son toucher de balle », Darryl veut à son tour inspirer les jeunes haïtiens : « Peu importe d’où tu viens et la misère que tu vis, avec du travail, de la discipline et des prières, rien n’est impossible. »

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