Par James Bake
Stop à l’invasion des joueurs de 3e, 4e et 5e division en sélection nationale. Viser la Lune , si l’on ne peut pas la trouver , on tombera sur les etoiles. Mais pas plus bas que ça.
La sélection nationale n’est pas un terrain d’expérimentation, encore moins un refuge pour combler des manques. Elle doit être l’expression du plus haut niveau, du mérite et de l’excellence. Pourtant, ce que nous voyons aujourd’hui est une insulte au football haïtien. Des joueurs de 3e, 4e et même 5e division convoqués pour porter le maillot bleu et rouge. Ce choix est non seulement illogique, mais surtout dangereux pour l’avenir du football national qui inspire d’attirer les joueurs évoluant dans le haut niveau.
Le nivellement par le bas
Comment peut-on prétendre rivaliser avec les grandes nations de la Concacaf et gagner une place en Coupe du Monde quand on aligne des joueurs qui n’ont jamais senti la pression d’un stade rempli ni affronté l’exigence des championnats professionnels ? En football, le rythme et l’intensité forgent la compétitivité. Faire entrer des joueurs de divisions obscures, c’est condamner l’équipe à subir des éliminations toujours et encore.
Un message empoisonné aux jeunes d’origine haïtiens vivant en Europe ou en Amérique du Nord .
À quoi bon se battre pour signer pro, à quoi bon rêver de Ligue des Champions, d’Europa League et de Conférence League, si, depuis son coin de championnat amateur, on peut être appelé en sélection nationale d’Haïti ? Ce choix envoie un signal désastreux : le mérite ne compte plus, la rigueur ne compte plus, seule l’improvisation règne. C’est une trahison envers une génération qui rêve de hisser haut les couleurs nationales. Sans une structuration parfaite , ces joueurs d’origine risquent d’attendre longtemps leur terre d’accueil ou de naissance avant Les Grenadiers.
La perte de crédibilité totale
Chaque convocation douteuse réduit la sélection nationale en spectacle grotesque. Les adversaires n’y voient plus une équipe compétitive, mais une caricature d’organisation. Et les supporters, eux, se sentent trahis et humiliés. Car le maillot national, ce n’est pas une faveur, c’est une responsabilité sacrée. Nous voulons féliciter des joueurs de haut niveau comme Jean Ricner Bellegarde , Yassin Fortuné qui vient d’honorer leurs premières sélections. Sous l’influence de Jean Kevin Duverne. Mais on attend encore les joueurs comme Josué Casimir , Wilson Isidor , et pourquoi pas Hannes Delcroix et Odson Edouard, pour ne citer qu’eux cela.
Le football international
n’accepte pas la médiocrité. La sélection nationale doit rester une institution intouchable, réservée aux meilleurs, aux plus exigeants, à ceux qui vivent déjà le haut niveau. Mettre fin à cette dérive n’est pas une option, c’est une obligation.
Ce n’est pas du mépris pour les joueurs de divisions inférieures, c’est du respect pour l’histoire, le présent et l’avenir du football haïtien.
