
Par James Bake
À une semaine du choc face au Costa Rica, la Fédération Haïtienne de Football reste muette comme une tombe. Aucun signe de préparation, aucune liste de joueurs, aucune communication officielle. Pendant que les autres nations s’organisent, Haïti nage dans le flou total. Un silence qui en dit long sur la perte de foi en nos Grenadiers.
Le 13 Novembre prochain, Haïti affrontera le Costa Rica, puis le 18 le Nicaragua, deux matchs décisifs pour une potentielle qualification à la Coupe du Monde 2026. Pourtant, au lieu de ressentir une ferveur nationale ou une mobilisation générale, c’est le grand néant ! À sept jours du premier match, le fameux sélectionneur Sébastien Migné n’a toujours pas publié la liste des convoqués. Pire encore, la Fédération semble avoir adopté une stratégie de “laisser-faire”, comme si le rêve de qualification était déjà mort avant même de se battre.
Comment expliquer qu’à une semaine d’une double confrontation aussi importante, aucune conférence de presse, aucun rassemblement, ni même un message d’encouragement n’aient été adressés aux supporters ?
La FHF, censée incarner le leadership et la passion du football haïtien, se comporte comme une institution résignée. Le peuple, lui, observe avec frustration cette passivité indigne d’un pays qui a déjà fait vibrer la planète football en 1974.
Le silence de Migné est tout aussi inquiétant. L’homme, déjà critiqué pour ses choix tactiques discutables et sa communication défaillante, semble s’enfermer dans une tour d’ivoire, loin de toute transparence. Pendant ce temps, les joueurs potentiels restent dans l’incertitude, et le public, privé d’informations, se détourne peu à peu d’une sélection qu’il aime pourtant de tout cœur.
Ce désintéressement institutionnel prouve une chose : on ne croit plus au miracle haïtien. Et c’est précisément cette absence de conviction qui tue notre football. Ce n’est pas la pauvreté des moyens, mais le manque de vision, de respect et de patriotisme footballistique qui nous condamne à l’échec.
Haïti mérite mieux que le silence, mieux que l’improvisation et la résignation. Même avec des moyens limités, l’amour du drapeau et l’organisation peuvent faire la différence. Si la FHF et le coach Migné ne croient plus en la qualification, qu’ils le disent clairement, au lieu de jouer avec la passion d’un peuple qui ne demande qu’à rêver.
Il est encore temps de réagir, de redonner de la dignité à nos couleurs. Car tant qu’il restera un Grenadier sur le terrain, la bataille ne doit jamais être abandonnée avant le coup de sifflet final.



