
Par James Bake
Migné reste ferme au poste mais Haïti tombe. Ne pas révoquer est un signe de faiblesse du Comité de Normalisation et de trahison envers la nation.
Dans l’École Décisionnelle, il faut savoir trancher, même si la décision est douloureuse. Gouverner, c’est choisir. Et lorsqu’il s’agit d’une nation tout entière, il faut oser prendre les décisions les plus drastiques pour préserver l’intérêt collectif. Aujourd’hui, Haïti vit une profonde désillusion footballistique, non pas à cause du manque de talents, mais à cause d’un comité de normalisation incapable d’assumer ses responsabilités face à l’échec évident du sélectionneur français, Sebastien Migné.
Monique André et Yvon Sévère avaient entre leurs mains la possibilité d’écrire une page glorieuse de l’histoire du football haïtien. Ils pouvaient être les héros d’un peuple avide de fierté et de reconnaissance. Mais ils ont préféré la voie de la facilité, celle de la soumission silencieuse, du calcul politique et du confort diplomatique.
Au lieu de défendre l’honneur des Grenadiers, ils se sont enfermés dans des lamentations privées, confessant en coulisses leur désarroi sans jamais avoir le courage d’agir publiquement. Ce double discours, cette inaction chronique, révèle non seulement leur peur du “blanc”, mais aussi leur incapacité à incarner la souveraineté sportive nationale. Le non-limogeage de Migné, malgré ses résultats catastrophiques et son incapacité à créer une équipe cohérente, représente un affront à tout un peuple. C’est un acte de trahison envers les millions d’Haïtiens qui rêvaient d’une deuxième participation à une Coupe du Monde historique.
Le Comité de Normalisation a trahi la confiance du peuple. Il n’a plus sa place à la tête de la Fédération Haïtienne de Football. Il est temps de tourner la page de la soumission et de la médiocrité. Haïti doit reprendre la voie démocratique, celle de la légitimité et du renouveau, en organisant des élections libres pour élire un véritable bureau fédéral capable de redonner au football haïtien sa dignité et son espoir.



