Par : Occean Celian Oranier
Alors que la sélection haïtienne cherche à renouer avec ses heures de gloire, attirer les talents de la diaspora représente une stratégie incontournable. Dans cette optique, deux noms méritent une attention particulière de la Fédération Haïtienne de Football (FHF) .
Wilson Isidor et Odson Édouard.
Ces deux attaquants nés en France mais d’origine haïtienne représentent une opportunité de taille pour renforcer l’effectif national à l’avenir. Pourtant, le manque de dynamisme du Comité de Normalisation à travers sa direction technique limitée dans ses actions notamment à travers son représentant Chery Pierre, laisse planer le doute sur la capacité de la FHF à initier une vraie démarche de persuasion.
Deux attaquants au potentiel confirmé
Wilson Isidor, actuellement en Angleterre avec Sunderland AFC après des passages au Lokomotiv Moscou et à l’AS Monaco, est un attaquant rapide, puissant et techniquement solide.
Il a porté les couleurs de l’équipe de France en U18 et U19, preuve de son profil international.
Odson Édouard quant à lui, est un visage bien connu du football européen. Ancien buteur du Celtic FC, il a évolué à Crystal Palace avant de rejoindre le Leicester City. Doté d’un sens du but aigu, d’une vision du jeu remarquable et d’un calme impressionnant dans la surface, il a représenté la France jusqu’en équipe Espoirs (U21), mais reste éligible pour Haïti selon les règles de la FIFA.
Une stratégie de séduction quasi inexistante
Le véritable problème n’est pas seulement l’absence de ces joueurs dans les listes de sélection, mais surtout le manque de communication proactive et structurée de la part de la FHF. Le représentant technique du Comité de Normalisation, Chery Pierre, semble peu armé pour mener les négociations et les échanges de haut niveau que ce type de recrutement exige. En clair, il manque une véritable stratégie de séduction et de diplomatie sportive.
Il est urgent que la FHF se dote d’un département dédié aux talents de la diaspora, avec des missions claires : identifier, approcher et convaincre les joueurs binationaux ayant des racines haïtiennes. Cela passe par un discours sincère, une vision claire du projet sportif haïtien, et une valorisation de leur potentiel rôle dans la reconstruction d’une fierté nationale.
Un appel à un geste patriotique
Au-delà de l’aspect sportif, un choix en faveur d’Haïti serait un acte fort pour Odson Édouard et Wilson Isidor. Ce serait un geste patriotique, un hommage à leurs origines, un moyen de contribuer à l’histoire d’un pays qui a besoin de héros contemporains. En rejoignant la sélection haïtienne, ils auraient l’opportunité non seulement d’être des leaders techniques, mais aussi des symboles d’un renouveau.
La FHF doit donc impérativement se montrer ambitieuse, professionnelle et persuasive. Il ne suffit plus d’attendre que les joueurs viennent d’eux-mêmes. Il faut aller les chercher avec respect, conviction et un vrai projet.
En Conclusion
Si Haïti veut exister sur la scène régionale et internationale, elle doit cesser de subir et commencer à agir. Wilson Isidor et Odson Édouard ne doivent pas rester des « et si » dans l’histoire du football haïtien. Ils doivent devenir des piliers d’une sélection ambitieuse, portée par une fédération audacieuse et tournée vers l’avenir.
