Après six mois d’échecs retentissants, le Conseil Présidentiel de Transition (CPT) et le gouvernement amorcent une refonte. Mais, contre toute attente, le ministère le plus marqué par les scandales de corruption pourrait bien conserver sa “championne” : Niola Lynn Octavius, surnommée “la Reine du Carburant”. Un choix qui illustre, avec une ironie amère, qu’en matière de lutte contre la corruption, la continuité semble être la meilleure des stratégies.
Alors que le Ministère de la Jeunesse, des Sports et de l’Action Civique (MJSAC) est secoué depuis des mois par des scandales de corruption, avec grèves syndicales et plaintes sur la gestion douteuse du carburant, il semblerait que l’équipe de transition envisage de reconduire Niola Lynn Octavius, surnommée ironiquement la « Reine du Carburant ».
Rappelons brièvement le tableau : entre des journées de grève des syndicats réclamant plus de transparence et une lettre du Directeur Général demandant un audit urgent sur la gestion des carburants, le MJSAC n’a pas eu de répit. L’ex-administrateur du ministère a même jugé bon de démissionner, laissant derrière lui un champ de questions sans réponse et des soupçons qui persistent.
Mais voilà, plutôt que de placer une nouvelle figure pour symboliser un renouveau, le CPT semble choisir la stabilité dans la controverse. Plusieurs voix s’élèvent pour dénoncer cette décision, laissant entendre que la reconduction de Mme Octavius ne fait qu’enraciner la complaisance face à la corruption. Ironiquement, ce choix pourrait être vu comme un geste de cohérence.
En reconduisant la ministre Octavius, le CPT envoie un message fort et clair, comme s’il voulait dire au public que la transparence et la lutte contre la corruption ne sont que des discours sans fondements. Cette décision pourrait bien illustrer, avec une ironie amère, que dans certaines administrations, mieux vaut préserver les pratiques contestées plutôt que de les réformer.
