Par Mythsouka Jean-Philippe
La Fédération Haïtienne de Football (FHF) est sur le point de mettre un terme à sa collaboration avec Sébastien Migné, à la suite de la cuisante défaite (3-0) contre le Honduras à Tegucigalpa, qui plonge Haïti dans une position extrêmement compromise pour la qualification à la Coupe du monde 2026. Sauf un revirement de situation.
Arrivé avec beaucoup de bruit et de promesses, Migné repart discrètement, en laissant derrière lui un bilan aussi maigre qu’inquiétant. L’entraîneur français n’aura brillé que contre des sélections de seconde zone comme Sint Maarten, Porto Rico et Aruba. Des victoires sans réel enseignement, qui ont nourri une illusion de progression.
Son seul véritable fait d’armes reste un nul spectaculaire contre le Costa Rica (3-3), un match où l’orgueil des joueurs semble avoir supplanté les choix tactiques souvent décriés du sélectionneur. La Gold Cup 2025 a confirmé les limites de son mandat, avec une élimination piteuse dès les phases de groupes, sans âme ni plan de jeu cohérent.
Critiqué pour son entêtement, ses compositions douteuses et une communication arrogante envers la presse haïtienne, Migné laisse une sélection démoralisée, à deux matchs de l’espoir, mais plus que jamais dans l’incertitude.
L’histoire retiendra peut-être qu’il n’a jamais été l’homme de la situation. Haïti, qui rêvait d’une Ferrari, a reçu un conducteur sans boussole, comparable à un chauffeur de Tap-tap
