Top 5 défaites cruciales de l’histoire du football haïtien
Par Mytshouka Jean-Philippe
Samedi dernier , les passionnés du football haïtien ont eu une soirée cauchemardesque et ont terminé la semaine écoulée dans le noir. L’équipe nationale haïtienne qui a récemment retenu l’attention nationale à la Coupe du monde de football des amputés, a chuté sur le fil et a manqué de peu, le trophée mondial. Suite à cette, Sports Passion Info vous apporte cet article relatant sur cinq défaites pleurantes de l’histoire du football haïtien
5) 7 octobre 2022 : Les footballeurs haïtiens ont manqué de peu la finale du mondial.
C’est la plus récente des défaites les plus pleurantes. Nous sommes à la Coupe du monde de football des amputés , organisée par la WAFF (Fédération Mondiale de football amputé) au pays d’Hakan Sükür. L’équipe nationale haïtienne de football amputé était sans nul doute la fierté de l’instant en marchant sans même la moindre déviation. Elle avait battu en phase de groupes, le Libéria , corrigé sévèrement les français et a fait jeu égal avec le pays hôte. En huitième de finale, les grenadiers ont pulvérisé les américains et les Tanzaniens en quart. Le puzzle de l’invincibilité n’allait être bloqué qu’à la demi-finale où nous avions eu les champions en titre angolais à affronter. En ce temps , l’équipe nationale de football amputé était devenue la source de joie d’un peuple en déclin. Malheureusement, les hommes de Rochenel Pierre ont manqué le coup. Haïti s’incline sous le score de quatre buts à deux. L’espoir de remporter le titre est fondu comme du sel tombé au lac. Mais nos grenadiers laissèrent quand même le tournoi avec la tête haute.
4) 15 juillet 2013 : un penalty pour couper l’espoir.
Nous sommes maintenant en 2013 qui a probablement été l’une des plus belles années du football haïtien durant la décennie écoulée. Au cours de cet an, Haïti s’est hissée à la 38ème place au classement FIFA, soit son meilleur rang jusqu’à l’heure actuelle, les grenadiers ont tenu tête face aux champions du monde espagnols (défaite 2-1) et aux finalistes italiens de l’Euro (nul 2-2). Engagés à la Gold Cup de 2013, les haïtiens , placés au même groupe que le Honduras, la Trinité-et-Tobago et le Salvador, allait défendre une des deux places qualificatives dans le groupe.Ils ont échoué à la première sortie contre les honduriens, vainquirent les soca warriors par deux buts à zéro avec un doublé de Jean-Eudes MAURICE et attendaient les Salvadoriens pour le troisième match.
La rencontre s’est tenue à Houston.Cette soirée sera cauchemardesque pour notre groupe qui sera plié par une équipe salvadorienne ajoutée à un arbitre haïtianophobe.Se retrouvant dans l’impossibilité d’ouvrir le score, l’arbitre portoricain ,Javier Santos a permis aux salvadoriens d’inscrire l’unique but de la partie en leur accordant un penalty qui sera stoppée par Frandy Montrévil mais, a encaissé le but après que la balle ait rejoint le tireur qui l’envoya dans les filets. Sur ceux, Haïti perd contre le Salvador faible et un Javier Santos fort.
3) 2 juillet 2019: un penalty imaginaire par un arbitre débile
Si les nouveaux nés d’Haïti peuvent retenir un événement mémorable de l’équipe nationale haïtienne, ce n’est que le parcours d’Haïti à la Gold Cup de 2019. Les grenadiers ont marché de victoire en victoire en battant les Bermudes, le Nicaragua et le Canada par le biais d’une remontée au score historique. Après le sacré match contre le Canada, notre adversaire a été le grand ténor de la zone à savoir le Mexique. Alignant ses meilleurs joueurs comme Carlos Vela, Guillermo Ochoa, Hector Herrerra , le onze a offert une rencontre à la jamaïcaine avec un marquage serré et une défense ferme. C’était peut-être pour la première fois que les haïtiens sans distinction ont manqué leur sommeil pour un match de l’équipe nationale. Personne ne pouvait oublier la performance titanesque de Johnny Placide qui gardait les cages haïtiennes. L’élément perturbateur de la soirée n’a été que l’arbitre Qatarien Abdulrahman Al-Jassim. Au début de la première partie de prolongation, un pénalty a été accordé aux mexicains tout juste après l’appui d’un attaquant mexicain sur Hervé Bazile.C’était du coup la déception de la soirée après ce pénalty qui sera transformé en but. L’espoir est perdu et la bravoure du onze est réduite.Malgré tout, le portier mexicain Guillermo Ochoa eut à pincer ses index à ses médius (le majeur) lorsqu’une frappe de Mickaël Cantave qui se dirigeait vers le camp, atterrissait sur la barre transversale. Passée la 120ème minute de jeu, le Mexique s’empare du billet qualificatif pour la finale et Haïti dit adieu à la compétition.
2) 26 janvier 2002: la règle du but en or nous a coupé la gorge
Nous sommes au début de l’année 2002 où Haïti entamait sa deuxième participation à la Gold Cup. Deuxième du groupe devant l’Équateur, l’équipe nationale haïtienne était qualifiée pour les quarts de finale de la compétition. Se retrouvant en face du Costa-Rica de Rolando Fonseca et le joueur du Manchester City Paulo Cesar Wanchope, les coéquipiers de Golman Pierre et Wilfrid Montilas étaient tous prêts à faire l’impossible pour acquérir cette qualification. La partie fut disputée à Miami et sifflée par l’arbitre mexicain Gilberto Alcala.Le premier but du match fut inscrit avant la 100ème seconde par le joueur du Deportivo Saprissa Walter Centeno. La première mi-temps a terminé sous le score d’un but à zéro en faveur des costaricains et aucune modification n’eut lieu pendant le premier quart d’heure de la seconde mi-temps. À la 61ème minute de jeu, la star de l’époque du FICA Golman Pierre allait faire la différence en inscrivant le but égalisateur pour Haïti. L’espoir renaissait dans le groupe et la joie s’emparait de tout le peuple. La ligne défensive composée de Gilbert Jean-Baptiste, Bruny Pierre Richard et Roosevelt Désir avait tenu tête à l’attaque adverse jusqu’au coup de sifflet final. Le score nul qui a fait l’affichage a provoqué une prolongation.C’est au cours de ces nouvelles minutes que notre espoir allait être noyé. À la 95ème minute de jeu, le dossard 9 Costaricain Ronald Gomez a mis fin à la partie en inscrivant un but en or. Ainsi , Haïti laisse la compétition dans la douleur tout en étant saignée par la règle du but en or.
1- 8 octobre 1969: un billet pour la Coupe du monde nous échappe sur le fil.
Trois ans avant l’acquisition du premier billet qualificatif pour la Coupe du monde de football, l’équipe nationale haïtienne de football était engagée aux éliminatoires de la Coupe du monde de football de 1970 qui allait se tenir en terre Mexicaine. Après avoir balayé de son parcours l’équipe Trinidadienne, le Guatemala et les États-Unis, les grenadiers s’étaient retrouvés face à l’équipe salvadorienne pour deux rencontres. Haïti a chuté à l’aller au Stade Sylvio Cator deux buts à un avec un but de Joseph Obas dit Zocil. À San Salvador, les noir et rouge d’Haïti ont battu les locaux par trois buts à zéro avec des réalisations de Tom Pouce (Jean-Claude Désir) , Guy François et Coca (Claude Barthélémy). La règle du but à l’extérieur n’etant pas encore en application, un troisième match devrait être disputé pour départager les deux équipes. La rencontre fut disputée à Kingston le 8 octobre 1969. Passé le temps réglementaire et la première partie de prolongation, les deux équipes ne pouvaient plus marquer. Ce n’est qu’à la 118ème minute de jeu que Ramon Martinez , après un centre d’Acevedo d’un corner , dévia la balle de la tête et trompa Francillon qui ne pouvait rien faire. Du coup , Haïti est éliminée et manque le billet.