Par Jackenson Louis
36 buts en trois saisons de Liga! Voilà le bilan chiffré d’un joueur que certains osent déjà couronner meilleur du monde pour porter le mythique dossard 7 du Real Madrid, un numéro gravé dans la légende par Cristiano Ronaldo, auteur de 450 buts en 438 matchs.Ce total est loin d’être à la hauteur des attentes placées en lui.
Vinícius, c’est l’illusion d’un roi sans royaume : un artiste du dribble, un funambule sur le terrain, capable d’émerveiller les foules mais, incapable ou presque de maintenir la cadence et d’atterrir. Un poète qui charme par le geste mais qui laisse l’efficacité à d’autres.
Dans le football 2.0, le spectaculaire prime sur le concret. On célèbre le joueur qui fait vibrer Instagram, pas celui qui remplit les filets. Vinícius est devenu le héros d’un spectacle visuel, mais son compteur de buts s’embourbe dans la médiocrité — un luxe que peu peuvent se permettre dans l’arène madrilène.
Au fond, ce décalage révèle une crise plus profonde : le football moderne est-il encore un sport où le talent se mesure au nombre de buts ou s’est-il transformé en un théâtre d’illusions ? Vinícius en est le symbole vivant, à la fois star et mirage, à la croisée des chemins entre légende et simple idole éphémère.
Le vrai défi pour lui ? Ne plus se contenter d’enchanter le regard, mais de dominer le jeu. Car au Real, on ne sacre pas un roi sans couronne — surtout pas le numéro 7 de la maison blanche.
