
Par Jackenson Louis
La sélection haïtienne masculine U-17 s’apprête à franchir une nouvelle étape de sa préparation en vue de la Coupe du Monde de la catégorie. Sous la houlette du sélectionneur Eddy César, les jeunes Grenadiers quitteront le pays le 27 août prochain, direction la Jamaïque, avant de s’envoler pour un stage intensif de 30 à 40 jours en Espagne.
Ce stage en terre européenne s’annonce crucial pour peaufiner les automatismes et hausser le niveau de jeu de l’équipe. À l’issue de cette préparation, les Haïtiens entreront dans le vif du sujet avec un calendrier de matchs exigeant : l’Égypte le 4 novembre, l’Angleterre le 7, puis le Venezuela le 10 novembre.
Mais derrière cette ambition sportive se cache une réalité moins reluisante : le manque criant de soutien financier. Invité récemment sur le plateau de l’émission Totalmix, Patrick Massenat, Secrétaire général de la Fédération Haïtienne de Football (FHF), a révélé que seule l’entreprise de paris sportifs « Paryaj Lakay » a, pour l’instant, accepté de soutenir cette initiative. Une contribution salutaire, mais insuffisante au regard des coûts que requiert une telle préparation à l’international.
Plus inquiétant encore, l’absence quasi totale du ministère de la Jeunesse, des Sports et de l’Action Civique, la Ministre Nyola Lynn Octavius est vivement critiquée pour une gestion douteuse des fonds publics, lesquels devraient être consacrés à la promotion du sport et de la jeunesse haïtienne. Ce désengagement étatique met en lumière une crise structurelle, à un moment où les jeunes talents du pays ont plus que jamais besoin d’un accompagnement solide.
Dans un contexte national miné par l’instabilité et le désespoir, cette génération de petits Grenadiers incarne pourtant un souffle d’espoir et de fierté. Encore faut-il que les institutions prennent la mesure de leurs responsabilités.



