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Haïti : Une ligue professionnelle pour faire raviver le football en Haïti ?

 

Le football haïtien traverse une période critique. Plus que jamais, il a besoin de leaders positifs, capables de fédérer les énergies autour d’un projet de développement sérieux. L’heure n’est plus aux divisions ni aux querelles personnelles, mais à l’unité et à la construction. Ce dont Haïti a besoin aujourd’hui, c’est d’une ligue professionnelle forte et bien organisée, un outil indispensable pour faire progresser le football et lui donner un avenir.

Pourtant, au lieu de travailler ensemble à cette vision, certains individus préfèrent semer la confusion. C’est le cas de Jean-Claude Nexil, qui vient d’adresser une lettre à Madame Monique André, présidente du Comité de Normalisation de la Fédération Haïtienne de Football (FHF), prétendant parler au nom de la deuxième division. Mais avec seulement neuf signatures sur plus de cinquante clubs existants, peut-on réellement considérer sa parole comme représentative ?

Qui est Jean-Claude Nexil ?

Peu connu dans les milieux sérieux du football, Jean-Claude Nexil n’a jamais occupé de fonction officielle reconnue par la FIFA, la CONCACAF ou la FHF. Il n’est ni président élu d’une association nationale, ni dirigeant mandaté par une majorité de clubs de D2. Son rôle est flou, sa légitimité inexistante. Cette absence de reconnaissance officielle fait de sa démarche une initiative personnelle et non une action collective.

Un discours sans crédibilité

La lettre envoyée au Comité de Normalisation dénonce clientélisme et dérives, mais n’apporte aucune solution concrète. Elle rejette la création d’une ligue professionnelle — pourtant urgente et nécessaire — sans proposer d’alternative crédible. Comme à son habitude, Nexil préfère l’agitation à la construction, multipliant les interventions publiques sans base solide. On se souvient de ses manifestations improvisées devant le siège de la CONCACAF, où, interrogé par les journalistes, il fut incapable de répondre avec clarté.

La D2 prise en otage

Personne ne nie la réalité dramatique de l’inactivité de la D2. Des centaines de jeunes joueurs voient leurs rêves brisés par l’absence de compétition régulière. Mais au lieu de défendre cette cause noble de manière responsable, Nexil détourne le débat vers sa propre personne. En s’érigeant en porte-parole autoproclamé, il fragilise le message et empêche une vraie mobilisation collective.

L’urgence d’une Ligue professionnelle

Le football haïtien ne peut plus attendre. Sans ligue professionnelle, il est impossible de garantir la formation, la visibilité et la progression des joueurs. Sans ligue professionnelle, les talents locaux continueront d’émigrer précocement, souvent dans la précarité. Sans ligue professionnelle, Haïti restera en marge du football mondial.
L’exemple de Melchie Dumornay, récemment nominée au Ballon d’Or, démontre ce que peut produire un encadrement sérieux et professionnel. Haïti a besoin de plus de Melchie, chez les femmes comme chez les hommes. Cela passe par des compétitions structurées, équitables et viables.

Le temps de la responsabilité

Le football haïtien ne doit plus être l’otage de mercenaires du verbe, avides de reconnaissance personnelle. Il doit s’appuyer sur des leaders positifs, crédibles et compétents, qui placent l’intérêt du pays au-dessus des ambitions individuelles.
Jean-Claude Nexil peut aboyer autant qu’il veut, mais il ne représente pas la D2. Il ne représente que lui-même. Ce dont Haïti a besoin aujourd’hui, c’est d’une vision commune, d’un championnat solide et d’une ligue professionnelle immédiatement opérationnelle.
Le football est un outil d’unité et de développement. Alors réveillons-nous et travaillons ensemble, car l’avenir de toute une génération en dépend.

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