
Par Pierre-Francois Dieu-Fils
Haïti rêve de Coupe du monde, mais sous Sébastien Migné, ce rêve s’effrite match après match. Le sélectionneur français affiche un bilan décevant, 3 victoires, 4 défaites et 3 nuls, symboles d’un projet sans direction claire. La dernière claque, une lourde défaite 3–0 face au Honduras, a confirmé ce que beaucoup redoutaient : les Grenadiers avancent sans idée, sans structure, sans âme.
En dix matchs, le sélectionneur français affiche un bilan peu reluisant : 3 victoires, 4 défaites et 3 nuls. Un parcours à l’image de son mandat : confus, instable, et sans progression visible. Depuis son arrivée, Migné n’a jamais réussi à donner une véritable identité à cette équipe. Les choix tactiques changent à chaque rencontre, les ajustements tardent, et les automatismes n’existent pas. Dans un football moderne où la rigueur et la constance font la différence, Haïti donne l’impression de jouer au hasard.
Les talents ne manquent pas : Bellegarde, Danley, Casimir… Mais sur le terrain, l’inspiration individuelle remplace l’organisation collective. Les joueurs paraissent souvent livrés à eux-mêmes, cherchant des solutions que le banc ne leur apporte plus. On sent le potentiel, mais sans direction, le talent se dilue.
Dans le football moderne, un sélectionneur doit savoir s’adapter, innover, surprendre. Migné, lui, s’enferme dans la routine et l’improvisation. Ses schémas sont prévisibles, ses changements tardifs, et ses décisions souvent déconcertantes.
Comment expliquer, par exemple, qu’un joueur de Premier League comme Hannes Delcroix, capable d’évoluer dans l’axe central, soit écarté au profit d’un Gaven Metusala repositionné en urgence pour combler l’absence de Carlens Arcus, suspendu pour le duel contre le Honduras ?
Pire encore, Wilgens Paugain, doublure naturelle du poste, n’a même pas été convoqué. Et que dire de Derrick Étienne, presque disparu des radars du football de haut niveau, titularisé sans justification valable ? Ces décisions laissent l’impression d’un entraîneur qui compose au hasard, sans lecture claire de son effectif.
Sous Migné, les Grenadiers jouent sans identité, sans fluidité, sans coordination. Le pressing est désorganisé, les transitions approximatives, la défense livrée à elle-même. Rien ne semble préparé, tout paraît improvisé. Le collectif ne progresse pas, les automatismes n’existent pas, et la frustration grandit à chaque sortie.
Les Grenadiers ont du cœur, du talent et des supporters fidèles. Ce qu’il leur manque, c’est un entraîneur visionnaire, capable de tirer le meilleur de chacun. Tant que l’amateur mènera les pros, la victoire restera un hasard et le rêve d’un retour à la Coupe du monde, une illusion de plus dans l’histoire du football haïtien.



