Par Rolkens Casséus
Haïti ne faisait pas partie des favoris dans ce groupe D. Beaucoup pensaient que la sélection allait sortir dès le premier tour. Mais après avoir vu les deux premiers matchs, on se dit qu’on pouvait faire mieux.
Contre l’Arabie Saoudite, Haïti a eu le ballon, a dominé et a attaqué. Mais elle n’a pas su concrétiser ses occasions.Trop de fautes techniques et une inefficacité criante lui ont coûté cher, puisqu’elle s’est inclinée sur le strict minimum (1-0) face à une équipe saoudienne très attentiste.
Contre Trinité-et-Tobago, la sélection haïtienne a montré qu’elle était supérieure. Malgré une infériorité numérique pendant une bonne partie de la rencontre, les Grenadiers ont pris l’avantage grâce à Franzdy Pierrot en seconde période. Mais, ils n’ont pas su tenir le score. L’égalisation adverse, puis le penalty manqué en toute fin de match, laissent un goût amer. Deux matchs, un seul point. Et surtout, deux grandes occasions manquées.Haïti aurait pu avoir six points. Elle n’en a qu’un. Parce qu’elle n’a pas su faire la différence au bon moment.
Ce n’est pas une question de malchance. Ce n’est pas non plus que les adversaires étaient trop forts. C’est simplement que cette sélection n’est pas compétitive. Elle n’a pas le niveau requis pour briller dans ce genre de compétition.
Aujourd’hui, il ne reste qu’un miracle. Il faudrait battre les États-Unis avec plusieurs buts d’écart, et espérer un résultat favorable entre l’Arabie Saoudite et Trinité-et-Tobago. C’est possible sur le papier. Mais dans les faits, c’est presque mission impossible.
Le plus inquiétant, c’est le fond de jeu. On ne voit pas d’identité claire. Pas de style, pas d’organisation solide. L’équipe joue sans idées précises, et surtout sans assez de discipline ni de maîtrise. On ne peut donc pas identifier la nature de cette équipe haïtienne. C’est-à-dire si elle est une équipe offensive, défensive ou encore hybride. Sur ce point-là, Sébastien Migné montre toutes ses limites. C’est inadmissible à ce niveau.
À part quelques individualités, la majorité des joueurs n’ont pas le niveau pour représenter une sélection nationale. Ce sont des joueurs moyens tout simplement. Il manque de la technique, surtout de l’intelligence de jeu. Et collectivement, l’équipe ne progresse pas. Pour espérer se qualifier pour la Coupe du monde 2026, il faudrait un vrai changement. Et ceci de manière ultra rapide.
Aujourd’hui, rien ne montre que cette sélection peut aller plus loin. On a raté une belle occasion. Pas parce que les autres étaient meilleurs, mais parce que nous, on n’était pas assez bons.
