
Par : Occean C. Oranier
Alors qu’il est un agent libre (sans club depuis le 1er janvier 2025), le défenseur international haïtien, Stéphane Lambèse fait partie des 42 Grenadiers pré-convoqués par Sébastien Migné pour préparer les deux prochaines échéances internationales, à savoir les éliminatoires de la coupe du monde 2026 et la phase finale de la Coupe d’Or. Si certains choix font l’unanimité, d’autres disvient dans l’opinion publique dont celui de Lambèse.
La convocation de Lambèse soulève de sérieuses interrogations sur les critères de sélection de joueurs, la vision du staff technique et l’ambition réelle du sélectionneur principal.
Quel rêve pour une équipe nationale construite ainsi ?
Une sélection nationale doit être construite avec les meilleures joueurs. Elle doit incarner l’excellence, inspirer la jeunesse, attirer l’attention des clubs internationaux et renforcer la fierté d’un pays. Intégrer un joueur inactif depuis plus de cinq mois, c’est tout simplement envoyer un message décourageant aux athlètes présents qui roulent leur bosse un peu partout : le mérite, la forme du moment et l’engagement professionnel ne sont plus des critères prioritaires.
La sélection comme vitrine pour décrocher un contrat
Ce choix met en lumière une dérive inquiétante : l’utilisation de l’équipe nationale comme plateforme pour relancer des carrières stagnantes. La sélection ne doit pas devenir une agence de placement pour joueurs sans club. Une telle pratique trahit la mission première de toute équipe nationale : représenter dignement son peuple avec les meilleurs talents du moment.
Objectifs flous, direction incertaine
Au lieu de faire confiance à des joueurs actifs, talentueux et disciplinés désireux de représenter le pays, on recycle de préférence des profils qui n’apportent aucune valeur ajoutée à l’équipe nationale. L’absence de ligne directrice claire et des dénicheurs de talents dénotent un manque de sérieux criant.
Une urgence de changement
Le cas Lambese n’est pas une simple erreur de casting.C’est le reflet d’un système sans cap.
Si nous voulons réellement relancer le sport-roi d’Haïti, il faut plus qu’un coup de peinture sur une façade fissurée car, le football haïtien mérite un projet.



