Sélection féminine A

Foot-féminin : un entraîneur bagarreur rejeté par l’OM, a la côte en Haïti

 

L’Olympique de Marseille a annoncé la mise à pied, puis le départ définitif, de Frédéric Gonçalves, entraîneur de son équipe féminine professionnelle, à la suite d’un « comportement inapproprié » lors d’une rixe survenue pendant un match amical contre le club espagnol Esportiu Europa le 20 août dernier.

Les faits rapportés par La Provence, RMC Sport, Le Figaro et Le 10 Sport décrivent un incident grave, marqué par une altercation physique qui a choqué joueuses et observateurs, et qui a conduit au départ précipité d’une internationale norvégienne, bouleversée par la scène.

Un signal d’alarme éthique

Alors que le club marseillais a choisi de rompre toute collaboration avec le technicien franco-portugais, des rumeurs persistantes évoquent désormais un intérêt de la Fédération haïtienne de football (FHF), via son Comité de Normalisation, pour l’engager à la tête d’une sélection nationale.
Une telle décision, si elle venait à se confirmer, constituerait un dangereux précédent moral et un terrible message envoyé à la jeunesse haïtienne.

Comment un pays qui aspire à reconstruire son football sur des bases solides de respect, d’intégrité et de professionnalisme pourrait-il confier la direction technique de sa sélection à un entraîneur sanctionné pour comportement violent ?
Le football, plus qu’un sport, est un outil d’éducation et de transformation sociale. Haïti, nation de passion et de résilience, ne peut sacrifier ses valeurs sur l’autel d’une opportunité sportive douteuse.

Un choix contraire à la reconstruction du football haïtien

Depuis plusieurs années, le football haïtien cherche à restaurer sa crédibilité après une série de crises administratives et institutionnelles.
Le Comité de Normalisation, mandaté par la FIFA pour redresser la FHF, a la responsabilité d’incarner une rupture morale avec les pratiques du passé : népotisme, manque de transparence, décisions hâtives et absence de vision à long terme.

Recruter un entraîneur récemment écarté pour des faits de violence reviendrait à piétiner cette mission de redressement.
Haïti dispose de techniciens compétents, qu’ils soient locaux ou de la diaspora, capables d’apporter expertise, discipline et inspiration sans compromettre les valeurs humaines qui doivent guider toute institution sportive.

Pour un football haïtien exemplaire

Le football haïtien ne doit plus être un refuge pour les entraîneurs en difficulté ou en quête de réhabilitation rapide.
Il doit être une vitrine d’excellence, de dignité et de leadership éthique.
Le Comité de Normalisation tient entre ses mains la possibilité de montrer au monde que la FHF a tourné la page des compromis douteux.

Refuser d’engager un entraîneur au passé trouble n’est pas un geste de fermeture, mais un acte de courage moral et institutionnel.
C’est rappeler que le respect, la non-violence et la responsabilité ne sont pas des options, mais des fondements indispensables pour bâtir un football haïtien durable, respecté et porteur d’avenir.

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