
Par Merlyne Pierre Louis
Après un parcours remarquable lors des phases précédentes, les protégées de Marc Ogé se préparaient à affronter le Mexique, le Costa Rica et les Bermudes du 31 mars au 6 avril dans le cadre de la dernière phase des éliminatoires du Mondial U17 2025. Cependant, un obstacle de taille se dresse désormais devant elles : la délégation haïtienne, censée arriver au Mexique, pays hôte de cette phase, est bloquée en Haïti en raison de complications liées au transport et aux relations diplomatiques entre Haïti et la République Dominicaine.
Les difficultés de voyage ont mis la sélection dans une impasse. La situation en Haïti, marquée par l’insécurité et la crise politique, a conduit la République Dominicaine à interdire l’accès aux Haïtiens sans documents légaux. Traditionnellement, les équipes haïtiennes se rendaient en République Dominicaine pour prendre des vols internationaux, mais cette fois-ci, cette voie a été fermée. La sélection n’a donc pas pu quitter Haïti à temps pour rejoindre le Mexique, où elle devait se rendre depuis le 21 mars, comme l’indiquait une note officielle de la Fédération Haïtienne de Football (FHF).
Ce blocage logistique a conduit à une situation désastreuse pour l’équipe. Initialement, la FHF ne disposait que de huit visas pour plus d’une vingtaine de joueuses, ce qui a contraint les dirigeants à faire appel à des binationaux. Un groupe de 21 joueuses, dont 15 résidant à l’étranger, a été sélectionné en urgence pour remplacer celles qui, malheureusement, ne pourront pas voyager, faute de moyens de transport.
Le désastre a aussi un impact émotionnel sur les joueuses et leurs familles. Dans un élan de solidarité, des Haïtiens vivant au Canada et aux États-Unis ont uni leurs efforts pour faire arriver ces nouvelles recrues au Mexique, parfois moins de 24 heures avant le premier match de la compétition. Les responsables, principalement des parents et des passionnés du football haïtien, se battent contre la montre pour que Haïti puisse maintenir une chance de qualification, même si cette situation inédite laisse présager des difficultés sur le terrain.
Pour que Haïti puisse se qualifier pour la Coupe du Monde U17 2025 au Maroc, il devra affronter, dans le groupe A, le Mexique, le Costa Rica et les Bermudes. Seules les quatre premières équipes de chaque groupe, ainsi que la meilleure deuxième, obtiendront leur billet pour le mondial.
Il convient de souligner que la sélection haïtienne devra participer à cette phase finale avec des joueuses qui ne se sont pas entraînées ensemble. Le défi semble de taille, et la situation, marquée par des imprévus logistiques et sportifs, soulève de nombreuses questions. Qui sera responsable de ce fiasco logistique ? Cette crise ne reflète-t-elle pas un manque d’organisation à différents niveaux, tant du côté de la FHF que des autorités haïtiennes ?
Alors que l’équipe se prépare à défier des adversaires redoutables, l’incertitude plane. Les Haïtiens espèrent qu’un miracle se produira, mais les chances semblent minces dans une situation aussi complexe.




Elle aurait pu passer par Cuba ou la Jamaïque. Donc, si je comprends bien, Haïti est une prison à ciel ouvert? On ne peur pas quitter Haïti sans l’approbation, la bonne volonté de la république Dominicaine?