Angelo Jean-Baptiste confus entre la honte et la démission

Par Peterson Pierre-Louis

Dans une Note pour la Presse, parue récemment, le sélectionneur des U20 se trouve dans l’embarras après sa piètre prestation dans les dernières phases des éliminatoires de la Coupe du monde de cette catégorie. Angelo Jean-Baptiste tente de s’expliquer.

Après cette piteuse éliminations où nos jeunes grenadiers ont essuyé trois(3) défaites contre le Mexique, le Panama et le Guatemala ; on se demandait à qui la faute. Une chose est sûre, le sélectionneur Angelo n’est pas exempt de toutes reproches. Mais il prend l’entière responsabilité.

« En tant qu’entraîneur en chef de l’équipe nationale U20 d’Haïti, je me dois de m’exprimer après les performances récentes de notre équipe, qui ont été décevantes. Je prends l’entière responsabilité de cette situation. Comme beaucoup de mes compatriotes, je partage un désir profond de victoire et de fierté nationale. J’ai grandi en Haïti, où j’ai joué pour l’Étoile Haïtienne et le Violette Athlétique Club avant de poursuivre ma carrière à Canada où j’exerce le métier d’entraîneur depuis 23 ans avec succès. »

Tout de même, il croit avoir fait l’effort d’aider aux détections des jeunes talents. Dans la confusion totale, Angelo qui n’a jamais eu de succès même avec les sélections antécédentes se jette sur la crise multidimensionnelle. « Mon engagement envers Haïti est total, malgré les défis majeurs auxquels nous sommes confrontés. Le pays traverse une crise grave, avec une insécurité persistante qui complique considérablement notre travail. En tant qu’entraîneur vivant à l’étranger, j’ai fait des efforts considérables pour organiser des camps de détection, bien que la situation ait rendu ces démarches extrêmement difficiles. Les jeunes talents haïtiens rencontrent de nombreux obstacles pour voyager, et les conditions actuelles rendent les déplacements complexes, notamment en raison des difficultés liées à l’obtention de visas et aux tensions avec les pays voisins. »

Par rapport à sa déroute aux éliminatoires, le coach ne se sent pas coupable mais évoque d’autres problèmes. Tout en faisant également une approche comparative aux autres nations mieux préparées et organisées.
« Nos récents résultats — défaites contre le Mexique, le Panama et le Guatemala— sont loin de nos objectifs. Cependant, il est crucial de considérer les circonstances uniques auxquelles nous faisons face : un manque de préparation adéquate en raison de ressources limitées, des clubs réticents à libérer des joueurs clés, et des adversaires mieux préparés avec des ressources plus conséquentes. Les nations comme le Mexique, les États-Unis et le Panama bénéficient de nombreux rassemblements et matchs amicaux chaque année, contrairement à Haïti qui se prépare généralement une semaine et demie avant chaque compétition. »

Au-delà des mauvaises expériences multipliées, le sélectionneur est toujours prêt à se battre pour le pays. Par ailleurs, l’incompétence n’a pas sa place également. Sur cette conclusion, Angelo reste ouvert à un avenir radieux et prêt à continuer ses mauvaises aventures. « Malgré ces défis, je reste déterminé à poursuivre mon engagement envers mon pays. Comme le disait Nelson Mandela, « je ne perds jamais, soit je gagne, soit j’apprends ». Cette expérience est une opportunité d’apprentissage et je suis fier d’avoir tenté de contribuer positivement au football haïtien. Si nécessaire, je suis prêt à tout sacrifier pour ma patrie, car, comme l’ont dit nos ancêtres, mourir pour le pays est un acte noble. »
_ »Angelo Jean-Baptiste, Entraîneur en chef de l’équipe nationale U20 d’Haïti. »

On s’attend à une démission du coach. Dommage. Le résigné a pris le dessus de préférence. La honte s’est effritée. Angelo Jean-Baptiste se croit avoir le droit de continuer après trois(3) échecs cuisants en sélection de jeunes. À quand la début d’une nouvelle ère après Angelo Jean-Baptiste.