
Par Mythsouka Jean-Philippe
Lundi soir à Tegucigalpa, Les Grenadiers ont coulé. Trois buts encaissés, aucun marqué, et un sentiment d’abattement général. Cette lourde défaite 3-0 face au Honduras ne se résume pas seulement à un revers sportif : elle a des conséquences dramatiques sur les espoirs de qualification d’Haïti pour la Coupe du monde 2026.
Une claque qui change tout
Avant ce déplacement périlleux à Tegucigalpa, Haïti espérait encore secrètement raviver la flamme. Une victoire aurait relancé la machine, mais la soirée a tourné au cauchemar. Dominés dans tous les compartiments du jeu, les hommes de Sébastien Migné ont affiché un visage impuissant, sans idée ni réaction.
Résultat : le Honduras s’envole en tête du groupe avec 8 points, suivi par le Costa Rica (6 points) vainqueur du Nicaragua. Haïti, elle, reste engluée, et voit la première place s’échapper presque définitivement.
Les calculs deviennent des prières
Pour espérer encore un miracle, le scénario est désormais quasi impossible :
• Le Honduras devrait perdre ses deux derniers matchs, contre le Costa Rica et le Nicaragua (un effondrement hautement improbable).
• Dans le même temps, Haïti doit impérativement battre le Costa Rica puis le Nicaragua, et de manière convaincante.
Car au-delà du rêve de première place, c’est désormais le combat pour la deuxième position (synonyme d’un ticket potentiel vers les barrages intercontinentaux ) qui s’engage. Mais là encore, aucune erreur n’est permise. Deux victoires sont obligatoires. Sans elles, les Grenadiers devront déjà tourner leur regard vers 2030.
Deux finales pour sauver l’honneur
Les deux prochains matchs, face au Costa Rica et au Nicaragua, s’annoncent comme deux finales. Le premier, face aux Ticos, est un choc direct : gagner ou s’effacer.
Le second, contre le Nicaragua, ne laisse aucune place au doute : il faudra frapper fort, marquer, rassurer, reconstruire.
La situation est critique, mais pas encore mathématiquement désespérée. Cependant, la confiance est ébranlée, la dynamique brisée, et les doutes s’installent autour de Sébastien Migné, dont les choix tactiques à Tegucigalpa ont été vivement critiqués.
Les supporters, eux, oscillent entre colère et résignation.
Le rêve en suspens
Haïti n’a plus le droit à l’erreur. Deux matchs, deux finales, deux chances de prouver que le drapeau peut encore flotter sur la scène mondiale. Mais après Tegucigalpa, la route vers 2026 s’est transformée en montée abrupte, presque impossible à gravir.
Le rêve est encore là, fragile, lointain, suspendu à un fil — celui d’un sursaut national que tout un peuple attend.



