Par Mythsouka Jean-Philippe
Sébastien Migné, sélectionneur de l’équipe nationale haïtienne, a peut-être franchi un premier cap important à la tête des Grenadiers. Après deux matchs nuls obtenus contre le Honduras et face au Costa Rica, deux adversaires traditionnels du haut de la zone CONCACAF, le technicien français a répondu frontalement aux critiques de la presse locale. « Les chiens aboient, la caravane passe », a-t-il lâché, comme pour affirmer que les résultats récents justifiaient sa méthode.
Des critiques encore fraîches
Cette sortie médiatique fait écho aux vives critiques essuyées par Migné au cours des derniers mois. Entre la lourde défaite contre Curaçao et une participation décevante à la Gold Cup, nombreux étaient les observateurs et supporters à douter de sa capacité à redonner une identité compétitive aux Grenadiers. Pour beaucoup, la sélection semblait avoir perdu sa grinta et son efficacité.
Deux nuls, un progrès pour Migné !
Les matchs nuls contre le Honduras et face au Costa Rica apparaissent comme une bouffée d’air. Sur le plan comptable, Haïti a montré une meilleure solidité défensive et une capacité à rivaliser avec des adversaires plus expérimentés. Toutefois, ces résultats, s’ils traduisent une amélioration, ne sont pas encore synonymes de succès durable. La question demeure : deux nuls suffisent-ils pour balayer d’un revers de main les critiques ?
La légitimité d’une réponse
En se montrant aussi tranchant face à la presse, Migné assume un rôle de chef de file. Mais certains estiment que cette déclaration est prématurée. Si les Grenadiers veulent réellement tourner la page des désillusions récentes, ils devront transformer ces nuls encourageants en victoires lors des prochaines échéances.
Un avenir encore en suspens
Sébastien Migné a sans doute gagné un peu de répit grâce à ces résultats. Mais dans un contexte où la sélection haïtienne nourrit de grandes ambitions, notamment une qualification pour la Coupe du monde, seuls des succès répétés et des performances constantes permettront au sélectionneur d’imposer le silence à ses détracteurs. Pour l’heure, la caravane passe… mais les chiens aboient encore car la messe n’est pas encore dite.
