
Par Jackenson Louis
Il est des numéros qui ne sont pas de simples chiffres. Le 10, au FC Barcelone, est une étoile. Il ne désigne pas seulement un joueur, il incarne une idée : celle du génie, de la création, du football en état de grâce. Maradona, Ronaldinho, Messi… Tous ont inscrit leur nom dans l’éternité catalane avec ce chiffre dans le dos. Aujourd’hui, c’est au tour de Lamine Yamal d’en hériter.
À seulement 18 ans, il devient le dépositaire de ce mythe. Sur les réseaux du club, une phrase : « Une photo pour l’Histoire. » On y voit Yamal, visage serein, aux côtés du président Joan Laporta. Une image symbolique, presque sacrée, qui scelle un passage de flambeau, une intronisation silencieuse.
Lancé par Xavi, désormais affermi sous Hansi Flick, Lamine ne suit pas les traces des géants — il trace son propre chemin, éclairé par leur lumière. Élu meilleur jeune joueur au monde, déjà classé 7e au Ballon d’Or, il regarde l’avenir avec l’audace tranquille de ceux qui savent qu’ils sont faits pour marquer le temps.
Car au fond, endosser le 10 du Barça, ce n’est pas seulement jouer au football. C’est accepter un destin. C’est devenir dépositaire d’un art. C’est comprendre que sur ses épaules repose plus qu’un club : une culture, un peuple, une façon de voir le monde.
Alors, patron du Barça ? Oui, sans doute. Mais peut-être plus encore. Car dans cette époque en quête de repères, Yamal ne se contente pas de briller : il inspire. Et c’est là, peut-être, la mission ultime du numéro 10.



