
Parmi les étoiles montantes du football mondial, une luit plus fort, plus haut, avec une intensité rare Melchie Daëlle Dumornay, surnommée affectueusement Corventina. À seulement 20 ans, elle est tout simplement la meilleure joueuse de toute l’Amérique, une incarnation du talent pur, du travail acharné et de l’espoir d’un peuple. Cette reine du ballon rond ne cesse de faire rêver les amateurs de football, d’Haïti à la France et du reste du monde.
Une joueuse complète, unique, irremplaçable
Ce qui distingue Melchie Dumornay, ce n’est pas seulement son talent. C’est sa maîtrise du jeu dans toutes ses dimensions. Elle dribble avec élégance, déborde avec une vitesse foudroyante, distribue des passes millimétrées et contrôle son corps avec une souplesse d’artiste. Elle est techniquement supérieure, physiquement exceptionnelle et mentalement inébranlable.
Sur le plan physique, elle fait preuve d’une endurance remarquable, d’une agilité digne des plus grandes et d’une force impressionnante qui lui permet de résister aux duels. Mentalement, elle est lucide, concentrée, déterminée, avec une capacité rare à gérer la pression, à motiver ses coéquipières, et à rester humble face aux médias. Elle est née pour le très haut niveau, et sa consécration en 2024 comme meilleure joueuse de la Concacaf n’a fait que confirmer ce que le monde entier commence à comprendre : Melchie Dumornay est une future Ballon d’Or.
Une étoile qui mérite un ciel à sa hauteur
Mais alors, une question se pose avec insistance : Pourquoi une joueuse de ce calibre ne bénéficie-t-elle pas d’un environnement à la hauteur de son talent ? Pourquoi, en 2025, Haïti refuse encore de créer les conditions pour faire briller ses joyaux ?
La réponse est malheureusement aussi triste que révoltante : la Fédération Haïtienne de Football (FHF) est son propre obstacle. Gangrenée par des décennies d’incompétence, de favoritisme, de paresse administrative, de peur du changement, la FHF empêche l’éclosion de tout un football national.
Des figures comme Carlo Marcelin, occupant des postes clés depuis trop longtemps sans jamais faire preuve de vision ou de courage, freinent les initiatives, étouffent les talents, et ignorent délibérément les compétences haïtiennes, surtout celles issues de la diaspora. Pourquoi ? Parce que leur médiocrité les pousse à craindre l’excellence.
L’heure de la libération du football haïtien
Il est temps de poser la question que beaucoup évitent : Quand Haïti prendra-t-elle enfin son indépendance footballistique ? Pourquoi des entraîneurs haïtiens, formés, diplômés, expérimentés, avec des Licences UEFA A, CONMEBOL Pro, USSF A, souvent plus compétents que ceux qu’on va chercher à l’étranger, sont-ils systématiquement écartés ou humiliés lorsqu’ils proposent leur aide ?
La diaspora haïtienne regorge d’entraîneurs passionnés, structurés, modernes, prêts à bâtir un projet sérieux, durable, axé sur la performance et la formation. Mais tant que la FHF continuera à confier ses équipes à des novices ou à céder aux caprices politiques, elle continuera à sacrifier des générations entières de talents, comme elle est en train de le faire avec Melchie.
Melchie mérite mieux
Melchie Dumornay mérite un sélectionneur compétent, un vrai staff technique de haut niveau, des préparateurs physiques, des analystes vidéo, des psychologues du sport, un plan de carrière clair. Elle ne peut pas évoluer dans un système brisé, avec une direction qui ne comprend ni le football moderne, ni la valeur de ses propres enfants.
L’équipe nationale féminine haïtienne a tout pour réussir : des joueuses exceptionnelles, un public passionné, un réservoir immense. Ce qu’il manque, c’est une vision claire, une volonté politique sincère, et surtout, le courage de faire appel à ceux qui peuvent faire la différence.
Une attaque imprévisible, un futur doré
Avec Corventina, Haïti possède l’arme offensive la plus imprévisible de la région. Elle est capable de permuter, de déséquilibrer une défense, de créer l’étincelle à tout moment. Elle a cette intelligence de jeu rare, qui fait la différence dans les grands matchs. Il suffit de lui donner les bons outils, les bonnes personnes, la bonne structure.
Pour Melchie, pour Haïti
Si nous voulons voir Melchie Dumornay soulever un trophée international avec Haïti, nous devons exiger un changement profond dans notre manière de concevoir le football. Cela commence par écouter nos experts, faire confiance à nos entraîneurs compétents, et bâtir une fédération transparente, professionnelle, intègre.
Melchie n’est pas seulement une joueuse de football. Elle est un symbole, une lumière, une chance pour tout un pays. Et cette chance, nous n’avons pas le droit de la gâcher.



