
Par Occean C. Oranier
Le football, considéré comme le sport roi en Haïti, est aujourd’hui plongé dans une sombre controverse qui ternit sa réputation. Pendant les temps passés, des soupçons ont mis en difficulté le développement du jeu de manière indépendante. 5 ans après la mise à l’écart de l’ancienne administration de la FHF.
Les révélations accablantes
En 2020, le journaliste français Romain Molina a révélé dans une enquête que plusieurs jeunes joueuses aurait victimes de comportements indignes au centre de formation de la FHF, situé au Ranch Croix-des-Bouquets. Ces révélations ont provoqué une onde de choc au sein de la communauté sportive haïtienne et internationale. L’enquête a également dévoilé une culture d’abus systématique et de silence complice au sein de l’institution.
Suite à ces accusations, la FIFA a mené sa propre enquête et a finalement mis à l’écart les personnages ciblés. Cependant, malgré cette décision historique, la situation reste préoccupante, et le football haïtien peine à se relever de cette crise de confiance. Surtout avec la décision de TAS, bien que la FIFA reste ferme à sa décision.
Une leçon à tirer pour l’avenir
Cet événement tragique doit servir de leçon pour le futur du sport en Haïti. Il est impératif de mettre en place des mécanismes de protection des jeunes athlètes afin d’éviter la répétition de tels actes. Pour cela, il est essentiel de :
Renforcer la réglementation: La fédération doit adopter des règles strictes et des sanctions claires contre les abus.
Instaurer des structures de signalement sécurisées : Les victimes doivent avoir un espace sûr pour dénoncer les abus sans crainte de représailles.
Former les encadreurs: Les responsables des centres de formation doivent être formés pour détecter et signaler tout comportement suspect.
Surveiller les dirigeants :
La transparence et la reddition de comptes doivent être des principes fondamentaux au sein des institutions sportives.
Reconstruire l’image du football haïtien
Pour redorer l’image du football haïtien, il est crucial de promouvoir un environnement sain et sécurisé pour tous les jeunes talents. La FHF doit s’engager à rétablir la confiance par des actions concrètes, loin des discours creux et des promesses non tenues.
L’exemple laissé par cette affaire doit éveiller les consciences et rappeler que la protection des jeunes doit primer sur toute ambition personnelle ou institutionnelle. C’est seulement ainsi que le football haïtien pourra retrouver sa dignité et sa crédibilité sur la scène internationale.



