Par Mythsouka Jean-Philippe
Depuis sa nomination à la tête de l’équipe féminine d’Haïti, Malou Quignette, âgé de seulement 27 ans, se trouve au centre d’un débat intéressant et complexe. Bien que son parcours soit prometteur, certains observateurs et internautes soulèvent des questions concernant son âge relativement jeune par rapport à des joueuses plus âgées et expérimentées dans l’équipe nationale. Une situation qui pourrait, selon eux, engendrer des tensions dans la gestion du groupe et la prise de décision sur le terrain.
La jeunesse de Malou Quignette, un atout ou un frein ?
Malou Quignette a pris les rênes de la sélection haïtienne féminine avec la volonté de mener l’équipe vers de nouveaux sommets. Toutefois, la différence d’âge entre lui et certaines joueuses plus expérimentées pourrait, dans certains cas, générer des incompréhensions sur les choix tactiques ou sur la gestion de groupe. Si sa jeunesse est indéniablement un atout pour une vision moderne et dynamique du football féminin, elle peut aussi être perçue comme un obstacle dans un environnement où l’expérience et le respect de la hiérarchie sont souvent primordiaux.
Les critiques qui émergent sur les réseaux sociaux suggèrent qu’il pourrait être judicieux d’envisager un changement à la tête de l’équipe, en faisant appel à une personne plus expérimentée dans la gestion des femmes de haut niveau.
Sonia Haziraj : Une candidate forte à deux reprises pour le poste
Parmi les noms qui circulent pour remplacer Malou Quignette, celui de Sonia Haziraj revient régulièrement. Née le 15 juin 1980 à Melun, Sonia Haziraj a eu une carrière marquée par ses performances sur le terrain avant de se tourner vers l’entraînement. Avec plusieurs sélections en équipes de jeunes, allant des U17 aux Espoirs, elle possède une connaissance approfondie des défis que rencontrent les jeunes footballeuses. Une expérience de terrain qu’elle a su enrichir par son parcours d’entraîneuse.
Sonia Haziraj a notamment dirigé des sections féminines en France, avec des passages à Lorient et au Stade Briochin, avant de s’illustrer à l’international. Elle a entraîné les équipes féminines d’Algérie, du Maroc U17 et de la France U19, où elle a su démontrer ses capacités à gérer des équipes de haut niveau. Cette expérience en tant que coach à différents niveaux, et dans des contextes variés, en fait une postulante sérieuse pour le poste de sélectionneuse de l’équipe haïtienne.
Un profil adapté pour Haïti
Ce qui distingue Haziraj, c’est sa capacité à allier une solide expérience sur le terrain et une formation reconnue en coaching. En 2020, elle obtient son Brevet d’Entraîneur Professionnel de Football (BEPF), un diplôme prestigieux qui témoigne de sa préparation et de ses compétences pour entraîner des équipes de haut niveau. Ce parcours fait d’elle une candidate particulièrement attrayante pour diriger l’équipe féminine haïtienne, qui aspire à se qualifier pour les grandes compétitions internationales et à rivaliser avec les meilleures équipes du monde.
Le débat autour de la sélection de Malou Quignette à la tête de l’équipe féminine d’Haïti soulève des questions intéressantes sur l’équilibre entre jeunesse et expérience dans le sport de haut niveau. Si sa nomination marque un tournant pour la sélection, elle pourrait également faire face à des défis dans la gestion de l’équipe, particulièrement vis-à-vis de joueuses plus âgées.
