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Tyrannie des clubs de l’élite haïtienne envers la FIFA

Par Mythsouka Jean-Philippe

Le 12 novembre 2024, la FIFA avait annoncé une réunion cruciale avec les clubs de la D1 haïtienne afin de discuter des défis majeurs du football local et de la mise en place de réformes nécessaires. Toutefois, à la surprise générale, seule une poignée de clubs a répondu présent à cette convocation. Cinq clubs – le FICA, le Real Hope FA, Ouanaminthe FC, Don Bosco FC, et Cavaly AS – ont pris part à la rencontre, tandis que d’autres, qui avaient pourtant signé une lettre annonçant leur non-participation, ont délibérément choisi de boycotter l’événement.

L’absence de certains clubs notables, notamment ceux ayant cosigné la lettre de protestation, a provoqué un certain malaise au sein de la communauté footballistique haïtienne. Parmi les clubs ayant signé ce document de refus, l’AS Cavaly de Léogâne a particulièrement attiré l’attention. En effet le cheval rouge, connu pour sa présence de longue date dans l’élite du football haïtien, avait affiché son soutien à la décision de ne pas prendre part à la réunion, invoquant un manque de respect envers certaines exigences jugées essentielles. Pourtant, à l’heure de la réunion, c’est bien l’AS Cavaly qui était présente, un acte qui a semé confusion et incompréhension parmi ses homologues.

Les raisons de ce décalage demeurent floues, mais la situation révèle une réalité plus large : des tensions internes entre les clubs, des divergences sur la manière dont les réformes doivent être mises en œuvre et un malaise général face aux décisions de la FIFA concernant la gestion du football en Haïti. Si certains clubs, comme le Real Hope FA ou le FICA, ont exprimé une volonté de dialoguer pour une meilleure organisation du championnat, d’autres, comme l’AS Cavaly, semblent peiner à harmoniser leurs positions et à répondre aux attentes de la communauté.

Ce dénouement n’est que le dernier épisode d’une série de contestations qui secouent le football haïtien depuis plusieurs mois. À un moment où le sport dans le pays cherche à se moderniser, à attirer de nouveaux investisseurs et à retrouver une stabilité, les clubs de D1 semblent être à un carrefour stratégique. La question qui se pose désormais est de savoir si ces divergences internes entraveront la croissance du football en Haïti ou, au contraire, conduiront à un dialogue constructif capable de mener à des changements positifs.

Il reste à voir quelles seront les suites de cette réunion et si d’autres clubs, initialement absents, choisiront de reprendre le dialogue. Une chose est sûre : le football haïtien doit plus que jamais faire face à l’unité de ses acteurs pour avancer et surmonter les défis qui se présentent à lui.

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